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Le Pilat emblématique
(2023)

Randonnée pédestre de 172 km et 6500 m de dénivelé, reliant 15 sites incontournables et 15 villes et villages : événement hors norme de 6 jours, réalisé en solitaire et en hiver. Un défi sportif et humain (presque 29 km et 1100 m de dénivelé par jour) mettant en valeur le massif du Pilat et son Parc naturel régional, en faisant étape chez l’habitant avec des hébergements en gîte et chambres d’hôtes.

Dénivelé + : 6500 m

Dénivelé - : 6500 m

Altitude maxi : 1431 m

Distance : 172 km

Carte totale PILAT 4_5.jpg
Carte_Sites.jpg

Jour 1 : La Jasserie du Pilat - Sainte-Croix-en-Jarez

26,0 km D+ 790 m D- 1565 m

Départ à 8 h de la Jasserie du Pilat (1308 m) où se trouve la fontaine de Pilate matérialisant la source du Gier, affluent du Rhône. Température de 8°C. Direction le crêt de la Perdrix (1432 m) et sa table d’orientation constituant le point culminant du massif du Pilat. Suivent le col d’Étançon, le crêt de Botte et le crêt de l'Œillon (1364 m), son émetteur de télévision et son calvaire. Le collet de Doizieux, le village de Doizieux, sa tour du 13e siècle et son église. La Terrasse-sur-Dorlay et, juste avant, son barrage. C'est ensuite le col de la Croix de Montvieux (811 m) après une grimpette de 360 m de dénivelé. Vers 16 h, arrivée à Sainte-Croix-en-Jarez et son ancien monastère de chartreux fondé en 1280. Là, je me pose quelques instants devant une bière locale. Journée ensoleillée avec beaucoup de vent, quelques rafales à 70 km/h.

Hébergement : chez l’habitant, Odile et Patrick, au Cognet, hameau de Sainte-Croix-en-Jarez

Rien à dire, ou plutôt si, c'était parfait, des gens adorables. C'est bien simple, je ne voulais plus partir. Et ce n'était pas seulement à cause de la pluie. Bref, je retournerai voir Odile et Patrick, ne serait-ce que pour les bons produits de la ferme. On mange bien dans le Pilat !

Jour 2 : Sainte-Croix-en-Jarez - Saint-Pierre-de-Bœuf

32,0 km D+ 850 m D- 1240 m

Je quitte Sainte-Croix-en-Jarez, classé parmi "Les plus beaux villages de France" et arrive sous la pluie aux Roches de Marlin, un des sites mégalithiques du Pilat et ses légendes. À la croix du Trèves, je reconnais l'endroit pour y avoir fait un court arrêt lors du Tour de la Loire en 2020. Je fais un détour par Nuzières pour admirer une petite chapelle (conseil de Patrick). C'est ensuite le mont Monnet (782 m) et son panorama sur la vallée du Rhône. La pluie s'est enfin arrêtée. Le col de Grenouze, le col de Pavezin, puis la pause déjeuner vers 13 h sous un abribus pour me protéger du vent. J'arrive à Pélussin en début d'après-midi. J'en profite pour faire un petit coucou à l'Office du Tourisme du Pilat qui est également la maison du Parc. Mais personne à qui parler, le hall d'accueil est bien vide. Dommage. Je quitte l'ancien quartier de Virieu, passe devant la Ferme du Pilat (produits du terroir) et traverse les 2 viaducs. Je me retrouve un court instant sur le GR 65, c'est à dire le Chemin de Compostelle. C'est ensuite Malleval, cité médiévale, avec ses petites rues et son église. Encore quelques kilomètres et c'est Saint-Pierre-de-Bœuf et son stade d’eau vive, le long du Rhône, après 32 km, 850 m de dénivelé et 9 h de marche.

Hébergement : chambre d'hôtes "Myosotis", Suzanne et Yves, 25 rue du Champcalot à Saint-Pierre-de-Bœuf, 04 74 87 18 88

Suzanne et Yves savent recevoir, vous pouvez y aller les yeux fermés. Yves étant un ancien restaurateur, vous êtes sûr de bien dîner.

Jour 3 : Saint-Pierre-de-Bœuf - Saint-Julien-Molin-Molette

28,7 km D+ 1385 m D- 910 m

En partant, je traverse la petite rivière, le Batalon, pour profiter des lieux, avant de remonter dans les vignes. J'arrive à Lupé et son château fort. Là, je dois escalader un portail de 1,50 m de haut après être passé dans une propriété privée, la faute à un sentier sans issue. Évidemment, je me fais tout petit. Puis je traverse Maclas, j'en profite d'ailleurs pour prendre un café et une baguette. C'est ensuite Véranne, avant l'ascension des Trois Dents (1213 m), sans les myrtilles. J'évite le col de l'Œillon (1235 m), sans intérêt, et j'arrive au col du Gratteau et son panorama sur les Alpes, vers 14 h. Aujourd'hui, c'est vraiment exceptionnel : au programme, toute la chaîne des Alpes, Vercors, Écrins, Mont Blanc, ainsi que les Monts d'Ardèche. Je crois même apercevoir le Grand Pic Saint-Loup, à côté de Montpellier. Tiens ça me rappelle un trek . Dernière ascension de la journée, la chapelle Saint-Sabin (1120 m) et son panorama sur la vallée du Rhône. J'y rencontre plusieurs membres d'une association chargée de recenser les gros cailloux du Pilat. Suit ensuite toute la descente jusqu'à Saint-Julien-Molin-Molette, son église, ses grands bâtiments industriels désertés, datant de la grande époque de la soie, et sa brasserie . Arrivée vers 17 h, après plus de 9 h de marche et presque 1400 m de dénivelé.

Hébergement : chambre d'hôtes "Polysens", Franck, montée des Fabriques à Saint-Julien-Molin-Molette, 04 77 51 54 93, passage à l’épicerie du village pour le repas du soir.

Un peu déçu malgré un bon accueil et une chambre d'hôtes bien aménagée mais fraîche. J'ai mangé mon plat préparé tout seul et le petit-déjeuner pareil. Ça surprend à côté des jours précédents.

Jour 4 : Saint-Julien-Molin-Molette - Marlhes

32,2 km D+ 1300 m D- 980 m

Départ vers 7 h 45 car c'est aujourd'hui l'étape la plus longue et la plus difficile. Il fait déjà bon malgré le coup de gel de la nuit. 2 h après le départ, j'arrive au centre de Bourg-Argental. C'est jour de marché, il y a beaucoup de circulation, donc je ne m'attarde pas, trop de bruit pour moi. Je continue en forêt où je monte plus de 300 m d'un seul coup. La pente est raide ! Mais le résultat est là : une vue à couper le souffle sur le Mont Blanc, encore mieux qu'hier. Je suis à Burdignes à 11 h où je m'arrête au lavoir faire le plein d'eau. Le patron de la ferme auberge Linossier, où je bois un café, n'est pas avare d'explications sur son village : la disparition du tilleul de Sully, le domaine de ski nordique à l'agonie, les vents du sud qui n'apportent plus d'eau... Et en plus, ça sent bon chez lui. C'est ensuite les ruines de la tour de Montchal. Le château datant du 15e siècle a été détruit par un conflit entre seigneurs, la Révolution a fait le reste. Après c'est une longue descente et de nouveau le GR 65. Entre-temps, j'ai croisé le GR 42 (celui qui part de Saint-Étienne). En début d'après midi, je traverse Saint-Sauveur-en-Rue, où je visite le vieux quartier de l'église et les vestiges de fortifications. Le col du Tracol (1023 m), entre le Forez et le Velay, marque la frontière avec la Haute-Loire. J'y retrouve le GR 65 et le GR 7. J'arrive enfin à Marlhes après 9 h 30 de marche. Mon téléphone GPS s'éteint, faute de batterie, en passant devant l'impressionnante église.

Hébergement : chez l'habitant, Pascale et Fabien à Marlhes.

Pascale et Fabien sont adorables, on est tout de suite à l'aise avec eux, dans leur belle maison. Accueil irréprochable.

Jour 5 : Marlhes - La Barbanche

28,7 km D+ 915 m D- 815 m

Départ avec un fort vent glacial puisque je remets les gants et le passe-montagne. J'atteins le crêt de Chaussitre (1245 m) après 1 h 30. La Pierre Saint-Martin, site important de la Préhistoire est juste après. Je traverse Prélager : 3 bonjours de ma part, 1 seule réponse, aucun sourire. Ça doit être plus dur à vivre ici qu'ailleurs. Je m'arrête à l'auberge du Grand Bois pour un café et de l'eau. Je monte vite fait au col de la République (1161 m) ou col de Grand Bois. Ensuite j'alterne bois et champs jusqu'à Planfoy où je prends également de l'eau. Je bois beaucoup car je sens la tendinite à la cuisse revenir. Puis je descends au barrage du Gouffre d’Enfer, le plus haut barrage du monde à sa conception. La remontée jusqu'au Plateau de La Barbanche est raide. 8 h de marche, mais à traîner la jambe sur la fin. Je n’ai pas pu aller, ni jusqu’au Guizay et son panorama sur Saint-Étienne, ni jusqu’à Rochetaillée et son château, faute de temps et d'hébergement.

Hébergement : gîte-auberge de La Barbanche, Martine et Christian, 176 chemin du Plateau de La Barbanche.

Nuit dans un petit studio et repas copieux pris seul. Ça dépanne bien. Chez Martine et Christian, pas de chichi. Bien nourri, bien logé. Merci pour le surclassement, ça m'a évité le dortoir.

Jour 6 : La Barbanche - La Jasserie du Pilat

24,3 km D+ 1245 m D- 980 m

C'est tout d'abord la traversée du Bessat, ici on dit "Le Bsa". Après la Madonne, j'arrive au col de la Croix de Chaubouret (1201 m) et sa station de ski. Je change de vallée et j'arrive à l'observatoire de Luzernod et La Valla-en-Gier vers 11 h pour la pause café quotidienne. Je passe le barrage de La Rive, et là, je sais qu'il me reste près de 800 m de dénivelé positif. Je rattrape le GR 7, puis je passe difficilement le col de la Croix du Planil. Difficilement à cause d'une course de côte de voitures bruyantes. Au début, j'ai cru que tout ce monde, c'était pour moi, pour m'accueillir :-). La cascade du Saut du Gier (25 m de hauteur), me permet de faire une pause avant la dernière grimpette. Retour à La Jasserie, après 8 h de marche, où Séverine, la patronne, me félicite en m'offrant une bière. Fin de ce tour emblématique du Pilat.

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