Jour 5 : de Vallouise au refuge du Pré-de-la-Chaumette

24,0 km - D+ 1590 m - D- 960 m - Alt max 2761 m

Pour éviter la pluie annoncée, petit déjeuner à 6h30, avec les personnes rencontrées la veille lors du dîner : Laura qui m'avait dépassé le deuxième jour, Antoine et Vincent 2 Corses… Je commence par longer le ruisseau l'Onde, puis après le pont des Places, c'est plusieurs kilomètres de goudron, jusqu'au parking Entre les Aygues. C'est ensuite un beau sentier longeant le torrent de La Selle. À 1946 m, je croise un troupeau, leur berger et les patous. Je continue de monter, de plus en plus difficilement, car c'est de plus en plus pentu. Il faut bien faire les 1600 m de dénivelé positif. Arrivée au col de l'Aup Martin (2761 m) à 12h30.  Le sentier d'accès est très difficile, voire dangereux. Antoine me rejoint, et vu le vent violent, nous décidons de poursuivre jusqu'au Pas de La Cavale (2735 m), où nous déjeunons ensemble. Je repars rapidement pour éviter l'orage. D'autant plus qu'il reste encore 2 heures de descente. Et avec mes genoux douloureux, ça promet. J'arrive juste avant la pluie, bien joué. Le refuge du Pré-de-la-Chaumette (1810 m) est en pleine montagne, aucun réseau, aucun déchet toléré, il faut les redescendre. Au cours du dîner, super ambiance avec mes nouveaux amis, puis petite belote. 

Hébergement : refuge du Pré-de-la-Chaumette, 04 92 55 95 34

Bon accueil, repas copieux, en dortoir, literie propre.

Jour 6 : du refuge du Pré-de-la-Chaumette à La Chapelle-en-Valgaudémar

24,9 km - D+ 1180 m - D- 1890 m - Alt max 2671 m

Départ également vers 7h00 pour éviter la pluie, qui en fait, n'arrivera jamais. Je suis le premier à partir du refuge, Laura, Antoine, Vincent et Christian rencontré hier soir partent un peu après. J'arrive au col de la Valette (2671 m) après 2h d'efforts (et non 3h comme annoncé). Les autres me suivent de près. Pour une fois, j'arrive avant Laura, je suis fier de moi. La descente est dangereuse, sur du schiste humide. Nous poursuivons jusqu'au col de Gouiran (2591 m), puis encore 1h plus tard, jusqu'au col de Vallonpierre (2607 m). 3 cols dans la matinée, dur dur. Nous sommes toujours ensemble, jusqu'au lac et refuge de Vallonpierre. Il s'agit d'un endroit magnifique. Du coup, mes 2 amis Corses choisissent de rester jusqu'au lendemain : ils ont du temps devant eux et Vincent veut se baigner. Pour ma part, je continue à descendre. Ça paraît interminable :  4h depuis le refuge, sans traîner. Laura me dépasse dans la descente, je ne la reverrai plus de la journée, et Christian a choisi un refuge plus haut dans la montagne. En face de moi, le chalet de Gioberney, imposant bâtiment juste sous les glaciers. Je fais quelques courses dans la supérette du village de La Chapelle-en-Valgaudémar (1050 m, une centaine d'habitants) et rejoins le gîte communal. Aucun repas n'étant assuré, ce soir, c'est restaurant. Grand soleil et pareil pour les prochains jours. Super. 

Hébergement : gîte communal Les Mélèzes

Bon accueil, literie propre, cuisine équipée si besoin. 

Dîner en ville.

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Jour 7 : De La Chapelle-en-Valgaudémar au refuge des Souffles. Variante alpine. 

15,4 km - D+ 1815 m - D- 930 m - Alt max 2683 m

Lever de bonne heure, comme les autres jours, et déjeuner rapide dans la chambre, puisque ce matin je suis seul. Je traverse le village et je commence à monter les 1800 m de dénivelé positif prévus. 3h30 pour arriver au refuge de l'Olan et 1h de plus pour atteindre le Pas de l'Olan (2683 m), point culminant de la journée. Je m'arrête pour le déjeuner dans la montée du col de Colombes (2423 m). Lors de la descente, je longe Le Lautier, charmant petit lac de montagne. J'aperçois également au loin Villar-Loubière et toute la vallée du Valgaudémar. Après le col des Clochettes (2183 m), 3e col pour aujourd'hui, je rejoins enfin le refuge des Souffles (1975 m). Content de terminer cette étape de ouf, la plus dure de ce trek. De plus en plus de douleurs dans les genoux, heureusement que c'est bientôt fini. Le soir, je retrouve Laura et Christian. Antoine et Vincent sont restés à La Chapelle-en-Valgaudémar. 

Hébergement : refuge des Souffles, 04 92 55 22 91

Accueil mitigé, pourquoi Jean-Claude est-il si bourru ? Pourquoi avoir une mine si sévère ? Dommage car le reste du personnel est souriant et le gite est au top. Tout ça dans un cadre idyllique. 

Jour 8 : du refuge des Souffles au Désert-en-Valjouffrey

10,9 km - D+ 575 m - D- 1260 m - Alt max 2500 m

Après une bonne nuit réparatrice, malgré le dortoir rempli, et un petit-déjeuner copieux, départ vers 7h30 pour monter les 600 m de dénivelé jusqu'au col de la Vaurze (2500 m). Là aussi, superbe panorama et vue plongeante sur le Désert-en-Valjouffrey, 1300 m plus bas. Quelle descente ! J'arrive vers 13h, après tout le monde, Laura, Christian… mais vu l'état de mon genou droit, je préfère ne pas trop forcer. Je m'installe au gîte, où je suis de nouveau seul dans la chambre. Après la douche et la lessive, je passe quelques heures devant le café du village, pour profiter du Wifi. Oui, je sais, je suis accroc. Mais c'est surtout pour poster de belles photos sur Facebook. Ah oui j'oubliais : j'ai dû laisser mon camembert au refuge des Souffles, tellement il puait, et pourtant il était au frais. Conclusion : il vaut mieux prévoir du fromage à pâte dure. Heureusement que j'ai encore du saucisson pour les 4 midis restants. 

Hébergement : auberge de l'Éterlou, 100 chemin des Rabourds, Le Désert-en-Valjouffrey, 04 76 30 25 12 (hors GR®)

Je pense que la propriétaire devrait cesser son activité, au lieu de se lamenter sur sa fatigue : la faute à une saison trop longue, des petits-déjeuners trop tôt, son âge avancé… Bref, c'est le "mur des lamentations" et je ne suis pas là pour ça. En plus, c'est l'hébergement le plus cher ! 

Jour 9 : de Valsenestre à Bourg-d’Oisans par le refuge de la Muzelle

28,1 km - D+ 1845 m - D- 2410 m - Alt max 2613 m

Pour éviter la pluie, comme souvent, je déjeune de bonne heure. Mais au moment de partir, le ciel est sombre, des orages sont annoncés et… il pleut. J'utilise donc la navette proposée, hors de prix, pour rejoindre le gîte de Valsenestre (1310 m). Et là, j'ai le choix : soit je perds une journée, soit j'essaie tout de même d'avancer, vu l'amélioration annoncée. Je démarre donc à 8h30 et commence l'ascension du col de La Muzelle (2613 m). 1320 m de dénivelé positif, la partie finale est très raide, de loin, on imagine une muraille infranchissable. 2h30 au lieu de 5h sur le topoguide. Cherchez l'erreur. Depuis le col, vue à couper le souffle sur le domaine de la station des 2 Alpes et son glacier qui a bien fondu. Je comprends mieux pourquoi la saison de ski d'été s'est terminée plus tôt que prévu. Descente sans attendre sur le splendide lac de La Muzelle, avec au passage, une légère frayeur avec des patous. Arrivé au refuge de La Muzelle (2130 m), il est midi, et je décide de continuer tout en sachant ce qui m'attend : près de 2000 m de dénivelé négatif et environ 7h de marche. Direction le col du Vallon (2531 m), rapidement franchi, puis c'est la descente sur le somptueux lac du Lauvitel et sa réserve naturelle intégrale. Avant d'arriver au lac, le sentier est équipé de câbles métalliques. Il est vrai que c'est un peu escarpé et engagé. Je passe le hameau des Gauchoirs, puis c'est 8 km de goudron, sous la pluie. Retour à Bourg-d’Oisans vers 18h30, trempé. Je termine en positivant : 9 jours de randonnée et 2 heures sous la pluie, pas mal non ? 

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