

Le GR® 54 : tour de l'Oisans
et des Écrins (2022)
Le massif des Écrins est un grand massif montagneux des Alpes françaises situé dans les Hautes-Alpes et en Isère. Positionné à l’extrême pointe occidentale de l’arc alpin, il est la zone de transition entre Préalpes, Alpes du sud et Alpes du nord. Il abrite d'importants glaciers, tant en nombre qu'en taille et possède deux sommets de plus de 4000 mètres d'altitude.
Le GR® 54 fait partie de la trilogie des sentiers de grande randonnée des Alpes françaises, avec le Mont Blanc et la Vanoise. Mais c’est, sans doute, le plus difficile de tous.
Il s'agit d'une aventure de 10 à 15 jours d'itinérance pour les plus aguerris. Pour ma part, j'ai choisi 11 jours (qui deviendront 9), ce qui donne un dénivelé moyen de près de 1200 m par jour. Pour les hébergements, l'option des gîtes et refuges m'a permis de marcher avec un sac léger de 30 litres. Comme souvent, je suis parti seul mais j'ai rencontré pas mal de monde sur les sentiers, et le soir évidemment.
Dans les pas des pionniers, le GR® 54 mène aux pieds des sommets mythiques des Alpes du Sud : la Meije, la Barre des Écrins, l'Olan, le Sirac… 185 km théoriques, 14 cols et presque 13000 m de dénivelé positif, c’est un parcours sportif et sauvage. Créé en 1964, il se situe en majeure partie dans la zone cœur du parc national des Écrins. C'est une invitation à la découverte de paysages uniques, d’une faune et d’une flore exceptionnelles et protégées.
Le GR® 54 permet de découvrir différentes vallées aux profils singuliers : l’Oisans vertical, vallée des pionniers ; le Briançonnais aux portes de la haute montagne ; la Vallouise et ses vallées cachées ; le Champsaur, jardin alpin du pays bocager ; le Valgaudemar, un "Himalaya" au sud des Alpes ; le Valbonnais, paisible et tout en forêt.

Dénivelé + : 12800 m
Dénivelé - : 12800 m
Altitude maxi : 2761 m
Distance : 185 km
Jour 1 : de Bourg-d’Oisans à Besse-en-Oisans
24,0 km - D+ 1640 m - D- 815 m - Alt max 1999 m
Départ à 9h30 de la "capitale" de l'Oisans (720 m d'altitude) après presque 3 heures de voiture. Dès les premiers mètres, le GR® est dévié pour un problème de voisinage avec un camping, d'ailleurs depuis plusieurs années. La déviation débute avant le premier des 21 virages qui montent à l'Alpe d'Huez. Une seconde déviation est mise en place au niveau de La Garde pour des travaux destinés à promouvoir l'hydroélectricité. C'est ensuite Le Châtelard et le Rosay, où je fais face à la station de l'Alpe d'Huez. Derrière moi, c'est le massif du Taillefer. Je passe devant d'anciens moulins, en activité jusqu'en 1930, et longe un long moment la rivière "La Sarenne". Je passe sous des remontées mécaniques. Je continue toujours à monter par une longue et large piste gravillonnée. C'est enfin une route pastorale goudronnée qui m'amène au col de Sarenne (1999 m). Je prends quelques minutes pour grimper jusqu'à la table d'orientation et le point de vue sur les Écrins. La descente de 600 m jusqu'à Clavans-le-Haut est agréable. Un dernier "coup de cul" après Clavans-le-Bas et me voici arrivé à Besse-en-Oisans (1450 m), charmant village tout en vieilles pierres et toits de lauze, avec plein de fontaines et de lavoirs. Il est 17h.
Hébergement : gîte d’étape Le Sarret, rue Principale, Besse-en-Oisans, 04 76 80 06 22
Bon accueil, repas copieux, chambre et literie propres.
Jour 2 : de Besse-en-Oisans à Villar-d’Arène
20,1 km - D+ 1215 m - D- 1125 m - Alt max 2365 m
Pour cette seconde journée, départ à 8h. Dès le début, c'est 700 m de montée. Au cours de l'ascension, une grande et belle jeune fille me dépasse. Un brin de causette et elle s'éloigne. On peut même dire qu'elle me laisse sur place. Sûrement la différence d'âge. Je la retrouverai 2 jours plus tard. J'arrive au col Saint-Georges (2245 m), avec une vue à couper le souffle sur le massif enneigé des Écrins, notamment le Grand Pic de la Meige et à droite la station des 2 Alpes. Petite pause, ne serait-ce que pour contempler ce spectacle. À partir de là, c'est le fameux plateau d'Emparis, jusqu'au col du Souchet (2365 m), point culminant de la journée. Tout le long de la descente qui suit, je croise beaucoup de monde. Il faut dire que le plateau d'Emparis est une attraction à lui tout seul, et que plus loin, il y a de très jolis lacs, genre le lac Lérié et le lac Noir. Longue descente jusqu'au Chazelet, dépendant de La Grave, et classé parmi "Les plus beaux villages de France". Là aussi, joli panorama sur les Écrins et le massif des Grandes Rousses. En passant par Les Terrasses, je continue à descendre sur le bourg de La Grave (1520 m), classé tout comme Le Chazelet. Comme il est tôt, j'hésite un moment à prendre "le téléphérique des glaciers de la Meige". Monter d'un seul coup à 3211 m, au niveau des glaciers, ça doit pas être vilain. Je reste raisonnable et me contente de visiter l'église et le charmant petit cimetière. Encore un effort, je passe sur La Romanche, et me voilà à Villar-d’Arène (1650 m), village de montagne au charme certain. Il est 15h, de quoi profiter des lieux. À noter que c'est le dernier village avant le col du Lautaret.
Hébergement : gîte Les Mélèzes, place de l’Église, Villar-d’Arène, 04 76 79 90 59
Bon accueil, repas copieux, chambre et literie propres.
Jour 3 : de Villar-d’Arène au Monêtier-les-Bains
23,2 km - D+ 760 m - D- 970 m - Alt max 2340 m
Départ à 7h30 (de plus en plus tôt), pour tout d'abord longer un long moment La Romanche, torrent impétueux qui prend sa source pas très loin. Le chemin en sous-bois est très agréable. Une fois passé le pont des Brebis, je suis sur la rive droite et je commence à monter. Le pas d'Anna Falque permet d'observer une gigantesque cascade. J'atteins l’Alpe de Villar-d’Arène (2082 m) et la station météorologique après 400 m de dénivelé positif. Là, beaucoup de marmottes, donc beaucoup de photos. Je laisse sur la droite le refuge de l’Alpe de Villar-d’Arène et un troupeau de vaches. Le sentier, encaissé entre différents sommets, est magnifique. J'arrive facilement au col d'Arsine (2340 m), dans un décor grandiose et chaotique. Il y a là notamment la Montagne des Agneaux. La descente est un peu difficile car les genoux deviennent douloureux. Je fais la pause devant le lac de La Douche. Il y a beaucoup de monde car l'accès est facilité par un beau sentier en sous-bois. Je fais le plein d'eau au hameau du Casset et poursuis jusqu'au Monêtier-les-Bains (env. 1500 m), sans rentrer dans le centre-ville. Je vois de loin Les Grands Bains, un centre aquatique médical, puis je passe devant la station de ski de Serre-Chevalier. C'est enfin le gîte des Guibertes, bien excentré par rapport au GR®. Il faudra refaire plus d'une demi-heure en plus demain matin.
Hébergement : gîte des Guibertes, rue de Labessia, Le Monêtier-les-Bains, 04 92 24 41 11 (hors GR®)
Personnel peu présent, dommage. Bonnes prestations.
Jour 4 : du Monêtier-les-Bains à Vallouise
22,2 km - D+ 1100 m - D- 1365 m - Alt max 2431 m
Je dois, dans un premier temps, rejoindre le GR® en passant sous les remontées mécaniques. Après plus de 750 m de grimpette, j'arrive au Bachas, lieu d'arrivée mais également de départ de plusieurs télésièges. Je poursuis sans difficulté jusqu'au col de l'Eychauda (2431 m), point culminant de la journée. Il est alors 11h. S'ensuit une longue descente de 4h. Tout d'abord à flanc de montagne, et là, c'est sympathique. Ça l'est moins quand c'est de la route goudronnée. Au niveau du Poët et jusqu'à Vallouise, quelle idée de faire passer le GR® par cette route circulante et sans trottoirs ! Alors qu'il existe un sentier de l'autre côté de la rivière. Et encore un peu avant la côte 1432, à la croix, c'est quoi ce soi-disant nouveau tracé alors qu'il s'agit manifestement d'une erreur ! Bref, ce n'est pas une bonne note pour les baliseurs du coin ! Vallouise (1160 m) est un charmant village, avec ses fleurs, ses fontaines, son église, sa chapelle, sa place… La station locale de ski est rattachée à la nouvelle commune de Vallouise-Pelvoux. En descendant, j'ai pu admirer le village et la station de Puy-Saint-Vincent à 1600 m d'altitude. Demain, après 4 jours de grand beau temps, la pluie est annoncée. Aie !
Hébergement : gîte d’étape l’Aiglière, route de l’Auchette, Vallouise Pelvoux, 06 83 14 12 35
Bon accueil, repas copieux, chambre et literie propres.

























