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Les 3 Mare a mare
(2016)

"Mare a mare" est une expression corse signifiant "de mer à mer". Elle désigne des sentiers de randonnée traversant la Corse d'est en ouest ou inversement. Il existe trois sentiers "Mare a mare" : le sud, le centre et le nord, par ordre de difficulté. Je vous fais partager mon périple : les 3 sentiers "Mare a mare" les uns à la suite des autres, du 26 août au 11 septembre 2016. Et tout ça, à pied.

Jour 0

Arrivée à l’aéroport d’Ajaccio vers 14h et auto-stop jusqu’à l’entrée de Propriano, puis marche de 7 km jusqu’au gîte, sous le soleil.

 

Gîte-hôtel "U Fracintu", "U Borgu" 20143 Fozzano

04 95 76 15 05, ufracintu@gmail.com

Seul dans un dortoir, accueil sympathique, gîte propre, liqueur de myrte après le repas.

MARE A MARE SUD

Propriano à Porto-Vecchio

75 km, dénivelé positif 3500 m

 

Jour 1

Départ vers 7h30 avec une première partie en forêt, traversée du charmant village de Fozzano, repas de midi les pieds dans un torrent et arrivée à Sainte-Lucie-de-Tallano avec un couple des Deux-Sèvres rencontré la veille. Au gîte, par hasard, je rencontre une connaissance. Comme quoi, le monde est petit !

 

Gîte d’étape "U Fragnonu", 20112 Sainte-Lucie-de-Tallano

04 95 78 82 56, santa.lucia.di.talla@wanadoo.fr

Gîte fonctionnel et propre, repas copieux.

Jour 2

Passage à Serra-di-Scopamène, Aullène où je m’arrête pour le repas, premiers bruits de "petits cochons" dans les fourrés et arrivée "Chez Pierrot", point le plus haut de ce Mare a mare (1100 m). A proximité, chevaux et cochons. Pierrot est, paraît-il, l'un des 10 personnages les plus connus de Corse. A 83 ans, il est encore derrière les fourneaux.

 

Gîte d’étape "Chez Pierrot", Ghjallicu 20122 Quenza

04 95 78 63 21

Seul dans un dortoir, ensemble rustique (le gîte et le personnage). Beaucoup moins propre que précédemment, liqueur de myrte et autres alcools après le repas.

Jour 3

Après avoir réveillé Pierrot pour partir de bonne heure, descente vers Quenza, traversée de Levie après être passé devant les sites archéologiques de Cucuruzzu et Capula. Réalisation remarquable de murets le long des chemins. Repas devant l’église de Carbini, montée jusqu’au col de Mela et descente extraordinaire jusqu’à Cartalavonu. Extraordinaire par les points de vue sur le golfe de Porto-Vecchio.

 

Gîte d’étape de Cartalavonu, Forêt de l’Ospédale, 20137 Porto-Vecchio

04 95 70 00 39

Accueil type hôtel-restaurant.

Jour 4

5 heures de descente pour rejoindre Porto-Vecchio (3h dans la forêt et 2h sur route goudronnée), en passant par le village de l’Ospédale. Visite du port et de la vieille ville, puis auto-stop pour rejoindre Ghisonaccia.

 

Chambre Airbnb à Ghisonaccia

Appartement fumeur, le chat et le chien se sont battus toute la nuit, à oublier.

MARE A MARE CENTRE

Ghisonaccia à Porticcio

85 km, dénivelé positif 4200 m

  

Jour 5

Tout avait bien commencé, malgré les orages annoncés : petit déjeuner dans un bar de Ghisonaccia à 6h15 et pris en stop rapidement pour éviter toute la partie goudronnée. Passage à Serra-di-Fiumorbo et arrivée au gîte de Catastaghju à 12h15. Là, je fais rapidement la connaissance d’un couple d’allemands. Etant en forme, je décide de continuer pour "doubler" (jargon du randonneur). Les choses se gâtent vers 15h avec un gros orage. Tonnerre, pluie, grêle. A 1200 m d’altitude, en montagne, c’est vraiment impressionnant. Heureusement, je peux m’abriter dans une bergerie pendant plus de 3 heures. Je me vois déjà y passer la nuit. Mais je profite d’une accalmie pour redescendre au gîte de la mi-journée, où je retrouve les randonneurs allemands, qui eux, ont joué la prudence.

 

Gîte d'étape de Catastaghju, 20243 San Gavino di Fiumorbu

04 95 56 70 14, 06 79 74 81 58, paoli.colette@wanadoo.fr

Bon accueil, au service des randonneurs.

Jour 6

Le matin, j’essaie à nouveau, seul, de monter et de passer à travers les gouttes. Devant l’orage menaçant, je prends la décision de redescendre à nouveau, et forcément, je rencontre les allemands. Je leur conseille vivement de ne pas aller plus loin et de rejoindre le gîte en attendant une accalmie. A 11h, la personne nous ayant accueilli nous invite à profiter d’une éclaircie et donc à partir rapidement. Nous arrivons finalement, et sous un beau soleil, mais après une montée difficile de 2h30, au col de Laparo, où nous croisons le GR 20 à 1525 m d’altitude. Nous arrivons ensemble à Cozzano sous la pluie. Beaucoup de monde au gîte, les orages ayant fait descendre du monde du GR 20.

 

Gîte d'étape "Bella Vista", 20148 Cozzano

04 95 24 41 59, 06 72 92 89 46

Bon repas, patron sympathique.

Jour 7

Je repars avec mes amis allemands, Kim et Hendrik. Nous traversons, sous un beau soleil, Sampolo, Giovicacce et Tasso, le deuxième plus haut village de Corse, paraît-il. Je les laisse à Guitera-les-Bains, après avoir déjeuné ensemble, et je continue jusqu’à Quasquara, au-dessus de Frasseto. J’arrive dans l’après-midi, juste avant la pluie. Là, je ne vois personne avant 20h, excepté 1 fois le fils de la propriétaire du gîte. Après la douche, je m’aperçois que je suis couvert de boutons et plaques rouges. Je pense tout de suite aux punaises de lit mais ça n’a pas le même aspect.

 

Gîte d'étape "l'Aghja", 20142 Quasquara

04 95 53 61 21 ou 06 19 57 28 53, laghja.quasquara@gmail.com

Seul dans le gîte. Demi-pension la plus chère du séjour (50 €). Même si le gîte est bien décoré, accueil et service minimum, repas simpliste, panier repas composé d’un unique sandwich. A éviter.

Jour 8

Devant le temps incertain, j’hésite à prendre le bus. Je continue tout de même à pied et j’ai bien raison. En plus d’un soleil magnifique, j’ai droit à de remarquables vues plongeantes sur le golfe d’Ajaccio. Avant cela, passage obligé à travers des massifs de fougères gorgés d’eau par les orages de la veille, et donc je me retrouve trempé quelques heures du torse jusqu’aux pieds. La végétation est tellement luxuriante, le chemin risque de disparaître si rien n’est fait ! D’autant plus si le nombre de randonneurs diminue, comme il m’a été dit plusieurs fois. Attention, aucun point d’eau pour refaire le plein si besoin. J’arrive au col Saint-Georges de bonne heure. J’en profite donc, comme d’habitude, pour mettre à jour Facebook, messagerie…

 

Gîte d'étape "Auberge du col Saint-Georges", 20128 Grosseto Prugna

04 95 25 70 06, katiarenucci@orange.fr

Là, je n’ai pas tout compris. Le pastis 2 €, le jus de fruit 3 €, la Pietra 4 €.

Seul dans le gîte, bon accueil. Pour le dîner, copieux, j’ai attendu trop longtemps à mon goût. Mais l’établissement ayant bonne réputation, il y avait beaucoup de monde.

Jour 9

Départ après le petit-déjeuner où je fais la connaissance à 6h du matin de chasseurs corses, des vrais, avec qui nous passons un bon moment. C’est eux qui me disent : "on n'a pas le sang chaud mais on n'aime pas se faire emmerder." L’un d’entre eux connait même Montbéliard ! Démarrage au GPS car à 6h30, il fait un peu sombre. Personne sur le sentier, comme très souvent. Attention, là aussi, aucun point d’eau durant l’étape. Descente rapide en 4h (au lieu de 5h) pour trouver un médecin un samedi matin à Porticcio, pour un traitement suite aux piqûres de petites bêtes. Après la consultation, pharmacie, courses, distributeur de billets et déjeuner rapide avant de refaire du stop. Avant cela, je dois longer, à pieds, les différentes rocades d’Ajaccio. Pas cool ! Après 4 voitures et toujours des conducteurs très sympathiques, j’arrive à Cargèse, point de départ officiel (ou arrivée) du mare a mard nord. Le soir, quelques chants corses sont interprétés par un guitariste, seul, sur le trottoir d’en face. Le pauvre n’a eu aucun public !

 

Hôtel Cyrnos, Rue de la République 20130 Cargèse

04 95 26 49 47, 06 08 42 03 17

Vieil hôtel avec un accueil que j’ai trouvé un peu sec. Les prestations attendues sont là.

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