​​​​Jour 9 : de Châtenois à Aubure

30,7 km   D+ 1421 m   D- 813 m

Je quitte le centre d'hébergement de Châtenois, dédié aux randonneurs, pour monter au château du Haut-Koenigsbourg (757 m), en pleine rénovation. Je quitte les lieux un peu avant 10 h, après une sortie du drone. Après l'abri Schaentzel, je traverse Thannenkirch, petit village de montagne, où je reprends de l'eau dans les toilettes publiques. À plus de 650 m d'altitude, apparaît le château du Haut-Ribeaupierre, dominé par un imposant donjon circulaire. Dans la descente, je peux également admirer le château de Saint-Ulrich, doté de différents styles architecturaux. Je laisse de côté le château du Girsberg, et j'arrive à Ribeauvillé pendant l'heure de midi. Cette petite ville, située sur la Route des Vins, est toujours aussi remarquable, avec ses belles maisons. J'y prends le temps de prendre une eau pétillante, de sortir le casse-croûte, avant la montée du col de Seelacker. De nouveau quelques suées, avec ces températures étouffantes. Je ne traîne pas car je veux absolument éviter la pluie et l'orage annoncé. Je longe le sommet du Koenigsstuhl, je fais l'acrobate sur la Roche du Tétras, et j'arrive à Aubure, village de 360 habitants, le plus élevé d'Alsace. Un café s'y est ouvert récemment, super ! Il pleut en arrivant, tout le monde attend le violent orage annoncé (vigilance orange). Grosse étape aujourd'hui, comme celles qui suivent. À partir de demain, la fameuse Route des Crêtes, les sommets les plus hauts et toutes les merveilles du Massif des Vosges.

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Hébergement : chambre d’hôte Les Sorbiers à Aubure, 07 50 03 06 53

Très bon accueil de Frédéric. Gros travaux depuis mon dernier passage.​

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Jour 10 : de Aubure aux Trois Fours

35,5 km   D+ 1579 m   D- 1158 m

Après un violent coup de vent dans la nuit, je quitte Aubure à 5 h 45. Il se met aussitôt à pleuvoir, et j'enfile donc veste et pantalon de pluie, que je garderai toute la journée. Premier arrêt sérieux à l'abri de la Pierre des Trois Ans. Vu l'épais brouillard, je décide de shunter Le Grand Brézouard (1229 m). Peu d'intérêt si je ne vois rien depuis là-haut. J'arrive au col des Bagenelles, correspondant à l'entrée nord de la Route des Crêtes. Aucun commerce, juste des cabanes en bois et des camping-cars. Pas de voiture pour faire du stop, donc je descends jusqu'au village du Bonhomme. Tout fermé et bien désert, excepté quelques habitants allant voter en ce jour d'élection. Plus haut, c'est la tourbière de l'Étang du Devin et La Roche du Corbeau. La Tête des Faux, sommet culminant à 1220 m, fut un champ de bataille lors de la 1ere guerre mondiale. C'est d'ailleurs un monument historique représenté par une grosse croix. Un peu plus bas, se trouve une nécropole nationale. J'arrive rapidement au col du Calvaire (station du Lac Blanc), bien trempé et les pieds dans l'eau. Je me retrouve, sur le parking, en face d'un bus régional. Par chance, il part dans 10 minutes direction La Schlucht. Ni une ni deux, je décide de boycotter le reste de l'étape. Toujours de la pluie, du brouillard et du vent. Dommage pour le Lac Blanc et les Hautes Chaumes. Après le col de la Schlucht à 1139 m, correspondant à un ancien poste frontière, il me reste une demi-heure pour arriver au refuge du CAF des Trois Fours, vers 14 h. Grosse déception de ne pas avoir pu admirer le Lac Blanc, et d'autres, depuis la ligne de crête. Et maintenant, il faut penser au séchage.

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Hébergement : chalet-refuge des 3 Fours (FFCAM), Route des Crêtes, 03 89 77 32 59

L'accueil est un peu froid à mon goût et manque de sourires. ​

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Jour 11 : des Trois Fours à La Sapinière (Grand Ballon)

37,5 km   D+ 1404 m   D- 1778 m

Départ du refuge des Trois Fours à 7 h 30. L'accueil laisse à désirer, j'en avais un autre souvenir. J'arrive au Hohneck, point culminant du département des Vosges à 1363 m d'altitude, 3/4 d'heure plus tard. Comme il s'agit d'un sommet, il faut maintenant descendre jusqu'aux lacs du Schiessrothried et du Fishboedle. Le sentier de la Wormsa est toujours aussi magnifique avec ses cascades et ses passerelles en bois. Après une descente de plus de 800 m de dénivelé, je traverse Mittlach, et remonte de plus belle jusqu'au col du Herrenberg, atteint le Schweisel (1271 m), le col du Hahnenbrunnen, et enfin la station du Markstein vers 14 h 30. Tout d'un coup, il se met à pleuvoir et le brouillard envahit le site. Je me mets à l'abri dans un café, où je retrouve Serge le breton, rencontré à plusieurs reprises. L'épisode pluvieux persiste. Ah quand ça veut pas, ça veut pas. Je décide de prendre le bus pour aller jusqu'au col du Haag. Là, j'hésite encore. Monter au Grand Ballon, point culminant du Massif des Vosges, sous la pluie, et ne rien voir du panorama à 360° ? Je me résigne une nouvelle fois, tant pis pour le radar de l’aviation civile et le monument des Diables Bleus. J'interpelle un randonneur qui repart en voiture, et par chance qui passe devant l'auberge où j'ai réservé. J'y arrive vers 16 h au lieu de 18 h au plus tôt. En espérant que demain soit moins humide. Encore une journée écourtée ! Mais comme la randonnée doit rester un plaisir... Dommage tout de même, surtout en connaissant ce que je rate.

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Hébergement : chambre d’hôtes La Sapinière, 15 hameau Blanschen à Goldbach Altenbach, 03 89 28 47 18

Très bon accueil.​

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Jour 12 : La Sapinière (Grand Ballon) au Belacker

27,2 km   D+ 1236 m   D- 1069 m

Début de la journée à 7 h 30, avec la veste chaude, en quittant l'auberge de La Sapinière. Je remonte jusqu'au col Amic, puis passe devant le château de Freundstein, le plus haut d'Alsace, mais plus grand chose à voir. Plus loin, le sentier est fermé pour des travaux forestiers, mais vous me connaissez, je fonce tout de même. Les bûcherons sont surpris de me voir, mais sourient à mon passage. Je reste quelques instants au mémorial du Hartmannswillerkopf, c'est à dire la nécropole nationale du Vieil Armand, au col du Silberloch. Au col du Grumbach, rien de spécial et au château d’Engelbourg, quasiment plus rien. Je rentre dans Thann, ville labellisée "Les plus beaux détours de France" avec sa collégiale Saint-Thiébaut, vers 11 h 30. J'y bois un chocolat et repars aussitôt. Je laisse le Staufen et sa croix de Lorraine sur ma droite, passe le col du Hundsruck, longe le Thanner Hubel (1183 m). À 14 h 45, il commence à pleuvoir d'une pluie fine, accompagnée d'une belle baisse des températures et plus tard de brouillard. Après le promontoire rocheux du Vogelstein à 1181 m d'altitude, j'arrive à la ferme auberge du Belacker 1 heure plus tard, trempé. Cette pluie commence à être pénible pour tout le monde. Des randonneurs, initialement en bivouac, viennent passer la nuit au sec. La saison estivale commence mal, après un printemps pourri. Demain, dernière étape, longue, avec l'ascension du Ballon d'Alsace.

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Hébergement : ferme auberge du Belacker, 06 30 08 11 26 ou 06 86 49 63 16

Très bon accueil.​

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Jour 13 : du Belacker à Giromagny (Belfort)

38,9 km   D+ 770 m   D- 1361 m

Après un rapide petit-déjeuner pris avec Cathia, dont j'ai fait la connaissance hier soir, je commence à marcher à 8 h 10 d'un bon pas. Je passe le col de Rimbach, le Rimbachkopf et la Tête des Perches (1222 m). J'arrive à entrevoir dans le brouillard le lac des Perches, si joli par beau temps. Suivent le col des Charbonniers, le col de Morteville et le col de Ronde Tête, avant le sommet du Ballon d'Alsace. À 1247 m d'altitude, ce site classé est situé au cœur du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, avec sa statue de Jeanne d’Arc et son monument des démineurs. Le Ballon d'Alsace est situé sur 4 départements : les Vosges, la Haute-Saône, le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort. Après 4 heures de randonnée "speed", sous la pluie et dans le brouillard, je décide d'arrêter là ma traversée du Massif des Vosges, en capitulant devant les conditions climatiques. Le plaisir n'y est plus. Tant pis pour la descente sur Giromagny initialement prévue. J'appelle au secours mon ami Philippe. Quand il arrive à l'auberge, il tombe des cordes. Derniere journée un peu humide à mon goût.

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