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Le GR® 40 :
tour des volcans du Velay (2017)

Le GR® 40, ou tour des volcans du Velay (autrefois appelé tour du Velay) est une boucle de plus de 180 km qui se parcourt en 9 jours de randonnée. Pour ma part, j’ai choisi de réaliser ce trek en 6 jours, et donc 30 km par jour et un peu de dénivelé. D’après les commentaires sur Internet, le tour des volcans du Velay est idéal pour découvrir la région du Puy-en-Velay (ville traversée par 6 GR®) et ses environs… Pour la préparation, je me suis inspiré d’un article de Sergei69 trouvé sur I-trekkings.net. Je le remercie.

Dénivelé + : 4400 m

Dénivelé - : 4400 m

Le GR 40 : tour des volcans du Velay

Altitude maxi : 1582 m

Distance : 185 km

Conclusion

Je n’ai rencontré aucun randonneur tout au long de ces 6 jours, excepté au gîte sur le chemin de Compostelle et l’auberge aux Estables. Concernant le balisage, à plusieurs reprises, le GR® 40 est détourné de son tracé original : pour passer dans un village mis en valeur, pour éviter des chemins devenus routes goudronnées ou tout simplement pour laisser la nature reprendre ses droits. D’une manière générale, j’ai dû sortir le GPS à plusieurs reprises et ça, ce n’est pas normal. Le balisage est sommaire, c’est-à-dire manquant ou carrément mal réalisé, excepté lors de la 1ere étape qui est un modèle du genre. Pour les hébergements, évidemment pendant la semaine de la Toussaint, ce n’était pas la grande foule. A chaque fois, j’ai eu affaire à des personnes avenantes et très serviables. Partout du Wi-Fi, excepté à Montbonnet. Ça m’a permis de lire un peu et de passer un bon moment avec les autres randonneurs.

J’ai vécu un beau GR®, avec de beaux paysages et de belles rencontres. Vivement le prochain !

Jour 1 : Le Pertuis - Vorey

Départ à 8h30 du col du Pertuis (ne pas prononcer le S) à 1029 m d’altitude avec 3°C et un vent glacial. Comme j’ai quitté la maison avec le pantalon d’été, j’enfile collant, passe-montagne et gants. Moins d’une heure après le départ, le ciel est bleu et le vent est tombé. Les oiseaux chantent. Ce qui laisse présager d’un beau GR®. Petite pause à la chapelle de Glavenas, située sur un piton rocheux à 979 m. Traversée de Saint-Julien-du-Pinet, joli village avec de belles maisons retapées. Le GR® est dévié pour passer à Mézères, et heureusement,  vu le charme de ce village. En fin d’étape, descente de 250 m pour arriver à Changeac et Vorey au bord de la Loire, après être passé entre différents sucs. Ici, les anciens sommets volcaniques s’appellent des sucs. Comme le dîner n’est pas prévu, je fais quelques courses à l’Intermarché du coin. J’aurais bien fait travailler les petits commerces, mais le lundi, tout est fermé. Je monte au Fort-l’Espaliou chez Jeannine Soulier où j’ai réservé.

Chambre d'hôtes Le Fort-L'EspaliouJeannine Soulier, 43800 Vorey

04 71 03 42 88, 06 15 90 25 74, jeannine.soulier@sfr.fr

Bonne adresse et pas chère, gentille personne aux petits soins pour ses hôtes. J’ai même droit à un brin de verveine qui parfumera le sac à dos jusqu’à la fin.

Jour 2 : Vorey - Allègre

-4°C, heureusement je suis bien équipé. Je contourne Vorey en passant par les bords de la Loire. Plus loin, les feuilles d’automne qui tombent m’accompagnent. Petite grimpette de 360 m, de quoi réchauffer l’atmosphère. Vu le monde sur les sentiers, je commence à parler aux vaches dans les prés, voire tout seul. Arrêt de quelques minutes à Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, magnifique village avec ses rues étroites, ses maisons aux pierres apparentes et son château du Maréchal Fayolle. Je veux prendre un café dans le seul commerce du village, mais personne ne m’accueille. Je repars donc. Ensuite je croise le Chemin de Compostelle et ce ne sera pas la dernière fois. Passage à Céaux-d’Allègre et dernière difficulté de la journée, la montée du Mont Bar, un ancien volcan comprenant maintenant une tourbière unique en Europe. Arrivée à Allègre, ancienne cité féodale. Séquence tourisme avec visite de la Potence (ruines d’un ancien château du XIVe siècle disposant de 9 tours) et des anciennes ruelles. Je croise une bande de petits fantômes qui tapent aux portes pour avoir des bonbons. En buvant une bière, j’apprends que Allègre comprenait 21 cafés et que à chaque maison correspondait un commerce. Aujourd’hui, le dernier café va fermer et tous les commerces se sont déplacés un peu plus loin. Dommage.

 

Domaine de FontelineMme Corinne Belledent, 43270 Allègre

04 71 00 76 89, 06 84 12 27 27, residence.allegre43@orange.fr

Hébergement au domaine de Fonteline, résidence de vacances comprenant des studios tout équipés. Je suis reçu très gentiment par Corinne.

Jour 3 : Allègre - Montbonnet

Pour débuter, joli sentier entre champs couverts de givre et forêts. Je rejoins une personne qui m’indique qu’il y a un sanglier tout proche. En plus, elle me demande de passer le premier. Bref, je n’ai jamais vu le sanglier. J’arrive à Fix-Saint-Geneys, pas de café ouvert, comme souvent. Je continue donc vers Siaugues-Saint-Romain. Aucune vie apparente, excepté au cimetière, normal un jour de Toussaint. Je suis quelques instants le GR® 300 (Chemin de Saint-Michel). Courte pose de mi-journée en face de la Durande, point culminant de la journée. Au sommet (1299 m), après une petite suée, quelques photos du panorama à 360°. Arrivée à Montbonnet, après être passé au Lac de l’œuf, aujourd’hui une tourbière. Le château de Montbonnet n’est plus qu’une ruine avec pas grand-chose à voir. Le soir, je fais la connaissance de 3 autres randonneurs en route pour Saugues, sur le Compostelle. J’espère avoir des nouvelles de ma compagne de chambre, une adepte comme moi de Pierre Rabhi.

Gîte La Grange, Christian et Françoise Gentes, 43370 Montbonnet

04 71 57 54 44, 06 20 74 47 43, christiangentes@orange.fr

Beau gîte réalisé en 2008, à partir d’une grange, d’où son nom. Immense baie vitrée donnant une vue panoramique sur les monts du Velay et le mont Mézenc. En plein sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, impossible de le louper. Christian vous reçoit sans chichi pour pas cher. Si je fais le Compostelle, il faudra que je m’y arrête. Le gîte ferme dernière nous, nous étions les derniers occupants de la saison.

Jour 4 : Montbonnet - Goudet

Je suis le tracé donné par le GPS mais apparemment, je ne suis pas sur le GR®. Je le retrouve un peu plus loin. Celui-ci a dû être modifié pour passer dans le village de Montbonnet. Je passe à proximité d’éoliennes. Ce qui me fait penser qu’il y a d’autres formes d’énergie que le nucléaire. Et toc. Après un passage en forêt, je me retrouve à découvert d’où une certaine fraîcheur. Le passe-montagne n’est pas de trop. Je croise un forestier dans sa grosse machine. Nous nous saluons. De très longues lignes droites, et donc forcément, de longs moments de solitude. Je bois un café au lac du Bouchet, une pure merveille, ce lac d’altitude à 1205 m, dans un cratère de volcan. Je longe quelques minutes les bords du lac pour rejoindre Le Bouchet-Saint-Nicolas et le GR® 70 (Chemin de Stevenson), réalisé pour ma part en juin 2013. Le récit ici. Après le Bouchet, beaucoup de vent, les gants sont de rigueur. Après-midi bien dégagée, ce qui permet d’admirer le Mézenc. J’arrive à Fourches où je n’aurais jamais dû passer. En effet, le balisage est tellement mal fait (mais j’en parle à la fin), je suis en train de suivre le GR® 700 (Chemin de Régordane). Je dois demander ma route pour confirmer le GPS. Il y a 3 GR® dans la région, et aucune indication de numéros. Bref, un mauvais point. En descendant sur Goudet, petit village encaissé dans les gorges de la Loire, je suis non seulement le GR® 40, le GR® 70 mais également le GR® 3 qui lui, suit les bords de Loire de l’embouchure à sa source. J’avais fait un petit bout en juillet 2016, et c’est là. En arrivant à Goudet, je fais le tour du village et constate les dégâts encore visibles presque 5 mois après les inondations. En effet, j’apprends le matin, par Christian, que Goudet a été dévasté le 13 juin dernier suite à un méchant orage. Des images iciJe me rends ensuite à la ferme-auberge du Pipet, une adresse sûre où je m’étais arrêté lors du GR® 70 il y a plus de 4 ans.

 

Ferme-auberge du Pipet, 43150 Goudet

04 71 57 18 05, 06 10 84 52 27, massebeuf.rocher@wanadoo.fr

Dîner copieux avec produits de la ferme.

Jour 5 : Goudet - Les Estables

Départ de Goudet avec un grand soleil. A la sortie du village, montée de 300 m d’un seul coup dont 150 m à flanc de falaise. Forcément, j’étais dans les gorges de la Loire, maintenant il faut remonter. Après Alleyrac où je fais le plein d’eau, je passe à Présailles, en empruntant une ancienne voie romaine bien rectiligne. Puis une route goudronnée interminable. Pendant l’heure de midi et en plein soleil, dur dur. En fait, j’ai choisi de suivre le tracé historique alors que le GR® passe maintenant en forêt. Une erreur de ma part. Je rentre dans Freycenet-la-Cuche, petit village sans vie, son auberge fermée et plein de maisons à vendre. Je me pose pour le piquenique sur la placette de l’église, près de la fontaine. Freycenet a la particularité d’avoir une "maison forte", maintenant privée. J’arrive à l’auberge des Calades aux Estables en milieu d’après-midi. Désolé M. Brunini pour votre sieste. Jusqu’au dîner, retranscription des notes des derniers jours, prises oralement avec le smartphone.

 

Auberge des Calades, 43150 Les Estables

04 71 04 05 21, 06 37 20 98 12, info@auberge-des-calades.fr

Il s’agit d’une ancienne ferme aux épais murs de pierre, avec toit de lauzes et grandes cheminées, tenu par un corse, un vrai, avec sa grande gueule et son humour. Merci à lui pour son "geste technique", comme il dit.

Jour 6 : Les Estables - Le Pertuis

Je contourne le mont d’Alambre et ses pistes de ski sous la pluie et le brouillard. Au point culminant de ce GR® 40, la Croix de la Plonge à 1582 m, je croise des chasseurs. Même sympathiques, je ne traîne pas dans les parages. La matinée se compose ensuite d’averses et de belles éclaircies. Arrivée à Saint-Front et son joli lac de montagne, 1235 m. Je m’arrête à Montvert pour le déjeuner à proximité d’un ancien lavoir. Je monte le Testavoyre, sommet du Meygal, à travers forêt et végétation abondante. La météo se dégrade. J’arrive au sommet à 1436 m sous la pluie et elle ne me quittera plus jusqu’à la fin, au Pertuis. 3 heures de pluie battante. Aujourd’hui 38 km au compteur et 900 m de dénivelé.

Commentaire de Marie V., le 06/11/2017

Hello coucou courageux randonneur émérite,
Bravo pour ce nouveau site et ce très beau reportage qui ferait presque oublier les 185 km parcourus en un temps record ! Même avec une météo clémente, je n'en connais pas beaucoup qui sont capables de le faire. Toutes mes félicitations... 

Commentaire de Françoise V., le 07/11/2017

C'est vraiment le genre de balade que j'aimerais faire avec 30, 40 ou 50 ans de moins. Profite de la vie! Merci pour ces comptes rendus et ces magnifiques photos.

Commentaire de François L., le 07/11/2017

Salut Bruno, merci de ton partage, le nouveau site est très bien également.

Commentaire de Marie-Laure H., le 07/11/2017

Super, on voit tout ! Merci.

Commentaire de Claudine R., le 11/11/2017

Très belles photos comme d'hab... Pour nous qui habitons à côté, ça donne envie de faire quelques ( petits) kilomètres sur tes pas...

Commentaire de Sophie et Philippe, le 12/11/2017

Ouaouh super site très bien présenté ! Cela fait envie. Un petit coucou des randonneurs de Montbonnet !

Commentaire de Corinne B., Domaine de Fonteline, le 13/11/2017

Merci beaucoup pour votre retour.

Commentaire de Pascale G. le 04/12/2017

Je viens de relire tranquillement (les joies de la RTT) ton périple du Massif Central. Frisquet à la Toussaint. Il est préférable effectivement de ne pas traîner et donc de le raccourcir... en rallongeant les étapes ! Désert aussi cette contrée, forcément vu la période. Mais un bon bol d'air tout de même auquel j'aurais bien goûté. Je garde tout de même une préférence pour la Chartreuse au mois d'août. Tes photos m'avaient bien fait rêver. En tout cas, tu en profites bien même avant ta retraite, imminente, il me semble...

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