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Jour 1 : Bellegarde-sur-Valserine - Les Plans d’Hotonnes

24 km, D+ 1065 m, D- 400 m, max 1351 m

 

Départ à 8h du Touring Hôtel de Bellegarde-sur-Valserine. Le ciel est bien couvert, mais vu la météo annoncée, rien de plus normal. Les 5 premiers kilomètres, jusqu’à Ochiaz, se font sur une route goudronnée. De plus, le volume sonore de l’autoroute A40 est assez désagréable. Vivement la montagne ! Passage à Catray, accompagné de quelques gouttes. Petite grimpette de 640 m et me voilà sur le plateau de Retord, les raquettes aux pieds. Je suis maintenant à plus de 1200 m d’altitude, accompagné de belles éclaircies. Ce qui me permet d’admirer au loin la chaine des Alpes et ses sommets enneigés. J’emprunte les pistes de ski de fond, en prenant soin de ne pas abîmer les traces, jusqu’à la ferme du Tumet. Surpris par plusieurs chiens, je ne traîne pas et je continue sur la piste damée. Grave erreur car le GR® est tout droit. Je perds une heure pour reprendre la bonne direction. A partir de là, plus de trace mais un bon balisage. Je monte jusqu’au Crêt du Nu, à 1351 m. Ne trouvant pas le sentier amenant au panorama, je commence à descendre et j’arrive rapidement à la Croix des Terments. Là, je quitte le GR® pour rejoindre les Plans d’Hotonnes à travers quelques prairies et éviter la route. Arrivée après 8 h de marche dont 5 de raquettes. La soirée se compose, comme souvent, du rangement des affaires et une petite lessive, et après le repas, du concert des Enfoirés à la TV.

 

Hébergement : hôtel-restaurant Berthet

01260 Les Plans d'Hotonnes, 04 79 87 68 16

Accueil minimum et repas quelconque, cher pour un randonneur.

 

Jour 2 : Les Plans d’Hotonnes - Chalet d’Arvières

19 km, D+ 520 m, D- 390 m, max 1260 m

 

Une heure après le départ, je mets la veste et le pantalon de pluie. Et quand il faut enlever les raquettes, les chaussures et les guêtres, c’est assez laborieux ! Je suis de nouveau sur une piste de ski de fond, mais seul au monde. Après, c’est moins plaisant. Je suis en effet sous des lignes à haute tension pendant un long moment, jusqu’à Planvanel. Même sans pluie et sans brouillard, ça ne doit pas être très joli. Je commence alors une longue descente jusqu’à 966 m, en passant par le col de Richemond. Je continue en sous-bois puis traverse 2 combes, à découvert, dans le froid, la pluie, le vent et le brouillard. Je suis cette fois trempé jusqu’au slip. Je m’enfonce à plusieurs reprises dans la neige jusqu’aux cuisses, même avec les raquettes. La galère, quoi ! Je passe rapidement devant le refuge de la Grange-d’en-Haut car je suis pressé d’arriver. Après le parking de la Grange-d’en-Bas, me voilà de nouveau à l’abri en forêt et j’arrive au refuge après 7 h de dur labeur. Il s’agit en fait d’un beau gîte rénové il y a 7 ans, à partir d’un hébergement destiné aux gardiens de l’ONF. Il y a bien longtemps, au XIIe siècle, une chartreuse était édifiée sur le site. La révolution française a eu raison des Chartreux et les villages voisins ont été construits avec les pierres qui restaient.

 

Hébergement : chalet d’Arvières

01260 Lochieu, 07 60 74 81 60, pagazonnet@gmail.com, www.arvieres.fr

Très bon accueil, repas complet avec produits du terroir.

 

Jour 3 : Chalet d’Arvières - Culoz

20 km, D+ 385 m, D- 1310 m, max 1534 m

 

Après m’être inquiété hier soir de la météo, je décide de déjeuner à 7 h pour éviter la pluie prévue dans l’après-midi. Au programme aujourd’hui, le Grand Colombier et sa vue imprenable sur les Alpes, le lac d’Annecy, le lac du Bourget et même jusqu’à Lyon. Mais pas aujourd’hui. Je monte à travers la forêt domaniale d’Arvières jusqu’au col de Charbemènes. Après 2 h de marche, avec ou sans raquettes, j’arrive difficilement jusqu’à la table d’orientation et la Croix du Colombier, dans le brouillard, et par une crête de laquelle il ne faut pas s’écarter. Sinon, c’est la glissade assurée ! J’arrive rapidement au col du Colombier, à 1498 m. Evidemment, la route étant fermée, ce n’est que du blanc à perte de vue. Après quelques efforts, j’arrive enfin au Grand Colombier, 1534 m. Il s’agit d’un passage délicat en crête, avec à droite, le vide côté Valromey 950 m plus bas, et à gauche une forte pente constituée de rochers gelés. Donc avec le brouillard et le vent, je n’ai pas hésité bien longtemps : demi-tour jusqu’au col et descente par la route départementale enneigée. Je range les raquettes une dernière fois puisque je continue à travers bois. Pour terminer, une longue descente de 1000 m de dénivelé qui offre de beaux panoramas sur la vallée du Rhône, le lac du Bourget et les Alpes plus loin. La pluie arrive vers 13 h, comme annoncé. Pause déjeuner, à 14 h 30, sur les marches de l’église de Culoz. Et direction la gare, après 7 h d'efforts. Dire que l’étape est donnée en 5 h ! Ce doit être avec d’autres conditions climatiques !

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