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Jour 4 : de Lachamp-Raphaël à Maltrate

39,9 km   D+ 1155 m

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Départ de Lachamp-Raphaël à 7 h, vu la longueur de l'étape qui m'attend. Le village ne m'est pas inconnu puisque c'est là que j'ai débuté le GRP de la Haute Cévenne d'Ardèche il y a 3 ans. D'ailleurs les premiers kilomètres sont identiques, y compris la longue descente de 400 m jusqu'à Chabron. C'est ensuite une bonne montée, pentue, en forêt. J'arrive à Sagnes-et-Goudoulet : je fais le plein d'eau, une petite photo de l'église, et je continue sur ce beau plateau ardéchois. Dommage qu'il manque un peu de balisage et que l'herbe ne soit pas coupée, là non plus. Je croise le GR 7, ce sera le cas plusieurs fois dans cette journée et les suivantes. Ensuite, beaucoup de goudron, jusqu'au pont sur la Loire. Ensuite, c'est la grimpette jusqu'à Usclades et son église, où j'arrive vers 13 h. À partir de là, un chien m'accompagne, sans me demander mon avis évidemment. Après quelques kilomètres à marcher ensemble, je me décide à appeler son maître, puisqu'il y a un numéro de téléphone sur le collier. Vous savez quoi ? Monsieur n'a pas le temps de récupérer son animal, Monsieur travaille ! Je décide donc de laisser le chien à la première ferme sur mon chemin. Et là, j'apprends qu'accompagner les randonneurs est son habitude. Bref, je m'en sépare enfin. Je descends sur Cros-de-Géorand, église remarquable encore une fois. Je passe un petit sommet appelé Chaumely, et je redescends sur La Palisse. Il y a paraît-il une base de loisirs, mais je ne m'attarde pas et traverse à nouveau la Loire. Après c'est un calvaire : 1 h 1/2 de goudron pour rejoindre le village de Rieutord. Dernière difficulté : l'ascension dans le bois des Tialades pour rejoindre le lac Ferrand et le gîte à 1240 m d'altitude, après 10 h 30 de marche, 40 km et presque 1200 m de dénivelé. Le bonhomme n'est pas très en forme, surtout les pieds, la faute au goudron ! Et aussi aux chaussettes Décathlon.

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Hébergement : gîte d'étape à la ferme "Le Rousset du Lac", Maltrate, Saint Cirgues en Montagne, 04 75 38 91 92, auberge@roussetdulac.com

On m'a clairement fait comprendre que je n'étais pas un groupe, et donc service minimum. Heureusement, produits locaux pour le dîner. J'allais oublier les sommiers dont les lattes en bois tombent par terre. Je souhaite tout de même à ce jeune couple d'agriculteurs et éleveurs de brebis et chèvres plein de réussite dans leur activité et la vente de leurs produits : fromages, yaourts, plantes aromatiques et médicinales...

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Jour 5 : de Maltrate au col du Bez

33,0 km   D+ 840 m

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Je quitte le gîte d'étape à 7 h 30, sans regret. Ce matin c'est brouillard, vite dissipé. J'arrive rapidement à Saint-Cirgues-en-Montagne, où je m'arrête au camping : 1,20 € le café. Ça devient rare comme tarif ! D'ailleurs, je ne compte pas moins de 6 cafés d'ouvert, pour une population d'environ 200 habitants. C'est pour tous les villages traversés sans commerces ! Je vais jusqu'à l'église mais un énorme échafaudage cache la façade. Ensuite, petite montée de 200 m en forêt pour aller jusqu'à Mazan-l’Abbaye. Je me pose un petit peu pour admirer l'église et les vestiges de l'abbaye cistercienne. Sur ces vestiges, l'artiste Felice Varini a laissé une œuvre intitulée "Un cercle et mille fragments", constituée de cercles d'or. Il est passé 11 h, faut s'y remettre. À la maison forestière de Bèque, je retrouve le GR 7. Et pour le balisage et l'entretien, on voit la différence : les GR nationaux, c'est l'affaire de la fédération française de la randonnée pédestre. Je passe Cros de Boutazon, et j'arrive au col de la Chavade vers 13 h 30. Assis sur un tronc d'arbre, je fais une pause repas rapide, la température étant fraîche. D'ailleurs, il tombe quelques gouttes. Je regarde la météo quotidienne, mais pas de pluie annoncée, je reste confiant. Pour les températures, c'est environ 10°C, à plus de 1400 m d'altitude. Peu après, je suis sur les pistes du domaine nordique de la Chavade. Je passe le col du Pendu, sur le goudron. Et la dernière descente, c'est pour rejoindre l'hôtel du Bez (1224 m), le gîte d'étape étant réservé aux groupes.

Hébergement : auberge du Bez, 4365 route du Bez, Borne, 04 66 46 60 54, contact@auberge-du-bez.com
Très bon accueil de Anouk et Jérémie, un peu cher pour un randonneur, mais la qualité est là : service, repas, chambre. Gros avantage : la réservation se fait en ligne, vous recevez même la facture, le lendemain, par mail. Efficace !

Jour 6 : du col du Bez à Loubaresse (de Loubaresse à Montselgues en voiture)

14,1 km (au lieu de 26,3 km)   D+ 535 m (au lieu de 735 m)

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Départ à 8 h 20 après un super petit déjeuner. Je commence sans la veste de pluie, malgré le brouillard. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. Arrivé aux Chambons, il commence à pleuvoir fortement, et ce sera le cas toute la journée. C'est vraiment dommage car je me faisais une joie d'admirer les gorges de la Borne et la corniche du Vivarais. Bref, je quitte le GR 4 du départ pour le GR 72, d'ailleurs un très beau sentier qui traverse l'Ardèche et la Lozère. Je m'arrête quelques instants à Borne. Mais vu les conditions météo, il m'est difficile d'apprécier l'église et les vestiges du donjon médiéval. Je rencontre ensuite un jeune randonneur, chargé d'un vieux sac à dos en toile, en sandales, les pieds dans un ruisseau. Il me dit qu'il est perdu et qu'il cherche le GR 70, "le Stevenson". Il complète le tableau en me disant qu'il n'a ni carte, ni GPS. Je ne peux que l'aider en lui conseillant de faire demi-tour jusqu'à son point de départ du matin. Et après on s'étonne qu'il y ait des accidents en randonnée ! Pas très sérieux tout ça :-( J'arrive à Loubaresse et son église fortifiée entraperçue entre les gouttes. Il reste encore 2 heures de marche. Là, devant l'état du bonhomme, je me décide à appeler l'hébergement du soir pour venir me chercher. Le responsable du gîte accepte, et en l'attendant, je me réfugie dans le café restaurant du village. La patronne refuse de m'abriter, je dois donc demander à son mari plus serviable. En buvant mon café, j'entends encore la mégère qui braille à la cuisine. J'arrive donc à Montselgues (1026 m) en voiture (un Trafic plus précisément), en début d'après midi. J'en profite pour consulter différentes applications météo, pour décider de la suite de mon aventure en Ardèche. Le constat est sans appel : pluie et orages pour les jours à venir. C'est donc avec regret que j'arrête ce Tour de la Montagne Ardéchoise. Je ne verrai donc pas Saint-Laurent-les-Bains, l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges, La Bastide-Puylaurent, Saint-Étienne-de-Lugdarès, Cellier-du-Luc...

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Hébergement : gîte La Fage, 9 chemin de La Fage, Montselgues, 06 29 26 69 03, ludovic@gite-lafage.com

Très bon accueil, avec chambre dans un bâtiment tout neuf et fonctionnel. Pendant le repas, je fais la connaissance d'un groupe de Saône-et-Loire bien sympathique. Encore merci à Ludovic pour les différents dépannages et déplacements, notamment celui du retour au Plagnal. Une équipe très serviable.

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